Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -Grades 7-9 / Sec. 1-3Grades 10-12 / Sec. 4 & 5 / CEGEP 1 Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Martine Audet Où l’écart est un silence qui veille... Où l’écart est un silence qui veille, je peux ma part de mère, de père, des kilomètres de cimes argentées. Je peux l’extension du grand jeu, l’aimer et le souffrir, à peine trop d’enfance. Charlotte Francoeur Ma mère m’a portée... Ma mère m’a portée dans un ventre jeune et ferme que je ne reconnais pas j’oublie aussi vite que j’assimile on dit tu n’écoutes pas tout fond comme un buvard Carole David Les poètes boivent des martinis Sylvia et Ann boivent des martinis dans le bar d’un hôtel à Boston. Leurs robes aux motifs soyeux s’enroulent autour de leurs doigts ; elles se demandent Marie-Claire Bancquart Il y a des mots meurtris... Il y a des mots meurtris devant la porte n’ouvre pas ils sont amoncelés, ils tomberaient en désordre certains montent encore l’escalier Frankétienne - Je m’envertige Que pourrais-je écrire que l’on ne sache déjà ? Que devrais-je dire que l’on n’ait déjà entendu ? J’écoute ma voix baroque dans le miroir enflé de litanies sauvages. Véronique Grenier En fait… En fait, je voudrais habiter sur une ligne entre mon père et ma mère, une maison mince avec juste ma chambre et des provisions, surtout des biscuits, même pas cachés en dessous de mon lit, Simon Boulerice je pense aux arbres et à leur ancrage... je pense aux arbres et à leur ancrage je pense à ma mère juchée bancale dans la cuisine je pense aux autobus jaunes dans la cour de récré cordés en ordre pédagogique Benoit Jutras Lettre au Père Falaise Raymond Queneau Palude Dans les marais vivent des bêtes que d’aucuns trouvent innommables elles leur paraissent le comble de la hidosité on dit qu’elles s’agitent de façon plus que désagréable Élise Turcotte Les enfants racontent... Les enfants racontent leurs cauchemars pendant que les femmes dansent avec les hommes sous un abri de pacotille tout peut changer en une minute de frayeur Frédéric Dumont cette journée... cette journée est beaucoup trop universelle pour moi cette histoire me rend modeste je ne peux pas sortir du lit dans ces conditions je ne peux pas ouvrir les yeux dans ces conditions François de Malherbe Dessein de quitter une dame qui ne le contentait que de promesse Beauté, mon beau souci, de qui l’âme incertaine A comme l’Océan son flux et son reflux : Pensez de vous résoudre à soulager ma peine, Paul Scarron Le chemin du Marais au faubourg Saint-Germain Parbleu bon ! je vais par les rues. Mais je n’y vais pas de mon chef, … Marilou Craft je me suis engagée... je me suis engagée à au moins être là présente, ouverte témoigner de l’expérience écrire le paradoxe mais ça c’était avant quand tout avait un sens encore reconnaissable Kettly Mars Dérive en rouge Parce que chaque mot cache une fin du monde et que l’ombre rend plus vive la lumière la vie belle de sa blessure rouge Gérald Leblanc Éloge du chiac de jouer dans la langue et d’en rire d’en rêver qu’on find out qu’on communique Paul Chanel Malenfant Mélancolie Mélancolie. Pour la sonorité du coquelicot. Pour l’étoile de mer sur le rebord de la fenêtre. Pour le cri du coq à l’aube. Pour le sillage de l’avion dans le ciel de juillet. Michel Van Schendel Un jardinier disait à ses mains... Un jardinier disait à ses mains, Disait au jardin : Je suis ta jument je suis ton pré Marie Noël À Complies Ton ange a pris le bien et le mal que j’ai faits, Ô Père, tes moissons exactes sont rentrées. Les routes de salut se sont enchevêtrées… Marc Arseneau Bury My Heart à Beaumont faut-tu qu’on corde tous les souvenirs comme le bois à Beaumont ça fait quèques semaines que je pense à ça Hélène Monette J’ai donné... J’ai donné des sous aux mendiants mais les oreilles, les narines, les poumons les yeux et la bouche de l’enfant ouverts très grands je ne les ai pas vus les poèmes je les ai tus Marie Uguay Il existe pourtant... Il existe pourtant des pommes et des oranges Cézanne tenant d’une seule main toute l’amplitude féconde de la terre Philippe Jaccottet Les nouvelles du soir À l’heure où la lumière enfouit son visage dans notre cou, on crie les nouvelles du soir, on nous écorche. L’air est doux. Gens de passage Denise Boucher Je viens comme une mante religieuse... Je viens comme une mante religieuse dévorer le sur-mâle le héros le surhomme et aspirer ta hache de guerre ô omme j’ai la démarche effrontée des pécheresses mes vastes hanches sont les berceaux Nérée Beauchemin La mer Loin des grands rochers noirs que baise la marée, La mer calme, la mer au murmure endormeur, Au large, tout là-bas, lente s’est retirée, Carole David Dans la cuisine... Dans la cuisine ma mère recousait des ailes rapiéçait des membres ma mère était une magicienne elle faisait des costumes des armures avec des pattes des pyjamas pour chiens Anthony Phelps J’ai pris un coup de lune J’ai pris un coup de lune à force de veiller la naissance de l’aube Les criquets scient le calme Dyane Léger Avant que tout éclate en morceaux Avant que tout éclate en morceaux j’aimerais écrire dans ta main un tout petit poème Omar Alexis Ramos Mictlán Aquí hay un cúmulo de oraciones agónicas que arden en la garganta como el tequila amargo. En Mictlán hubo cosecha de calaveras en flor arrasadas con el soplo de la verdad ramos de luz violenta Charles Baudelaire Spleen J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans, De vers, de billets doux, de procès, de romances,… Alejandro Saravia L’homme polyphonique (fragments) la parole précise n’a pas de langue car les mots dits devant la naissance de la lumière sur un balcon dans Parc Extension ou Côte-des-Neiges Rodney Saint-Éloi Grand-mère Tida Grand-mère Tida avait une tombe Grand-mère Tida avait une maison elle préférait la tombe à la maison Henri Michaux Le grand combat Il l’emparouille et l’endosque contre terre ; Il le rague et le roupète jusqu’à son drâle ; Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ; Diane Régimbald Prends la route... Prends la route qui mène vers l’appartement où tu es née – à ton arrivée tu remarques la porte rouge ouverte tu montes les escaliers reconnais les pièces où tu as grandi la chambre de tes commencements tes mains allègres emballent ta… François Guerrette Plus grands que nos corps... plus grands que nos corps nous ne dormons plus qu'à la verticale quand la nuit se referme sur nos peaux en état d'alarme nous pratiquons des entailles Geneviève Blais Je n’ai pas su Je n’ai pas su. T’emplir les mains. Risquer ta peau. Nadine Fidji Gorée Ma douleur est aux sources de mon exil Il y eut sur cette île sang brûlé herbe brûlée Et tout un ciel bleu chaviré en tristesse Lorrie Jean-Louis la mer nous sauvera... La mer nous sauvera nous tendra les bras nous embrassera la mer nous sauvera dans le cœur de sa maison il y a toujours de l’espace avec les tortues Louis-Jean Thibault Pommes et oranges Pour bien voir, fais taire en toi toute passion. Repousse la douleur, l’abîme mélancolique. Rappelle-toi ceci : Le monde n’est rien de plus Qu’un subtil agencement De lignes et de volumes. Alycia Dufour Le lac empeste le lac empeste s’impose contre les paupières dissout les gueules encore vives je n’ouvre pas les yeux on me parle de corps morts je pense aux arbres ces estropiés Language French